Avons-nous déjà entrepris quelque chose dans l’unique but d’échouer ?
- sophie phelippeau
- 6 août
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 1 sept.

C’est une question à laquelle on pourrait répondre spontanément : « bien sûr que non ». Et pourtant… creusons. Parce qu’il y a là un paradoxe humain fascinant.
Nous pensons parfois ne pas chercher à réussir. Nous nous accordons un moment d’oisiveté, nous griffonnons sans but, nous errons, nous expérimentons… Mais même dans ces instants de relâchement, un élan nous pousse : l’élan de réussir quelque chose. Réussir à lâcher prise, à se reconnecter, à créer, à vivre pleinement un instant sans contrainte. Ce n’est peut-être pas la réussite que l’on expose, que l’on mesure, que l’on compare. C’est une réussite intérieure, une complétude ressentie, un mouvement juste.
Et même quand nous sabotons. Même quand nous disons que nous voulons échouer. Même alors, inconsciemment, nous cherchons à réussir autre chose : à dire stop, à provoquer un changement, à attirer l’attention, à faire entendre un besoin.
Nous n’entreprenons jamais dans l’unique but d’échouer. Ce que nous faisons, nous le faisons toujours avec une intention cachée d’atteindre un état, une émotion, une réparation, un alignement, une libération.
La réussite, loin d’être une quête glorieuse ou extérieure, est en fait omniprésente dans tous les recoins de notre existence. Elle guide nos choix, même les plus insignifiants. Elle nous anime, discrètement, comme une force de vie.
Mais le mot « réussite » impressionne. Il évoque la performance, la reconnaissance, la gloire. Alors qu’en réalité, la seule gloire authentique serait peut-être de réussir sa vie en étant simplement, profondément, naturellement soi.
C’est là, et seulement là, que l’on atteint ce que l’on souhaite vraiment. C’est là que tout s’ouvre. Parce qu’on ne joue plus un rôle. Parce qu’on agit depuis un lieu juste. Et qu’en étant aligné avec soi, on attire, on rayonne, on crée avec une puissance insoupçonnée.
Dans le fond, la réussite n’est jamais ailleurs : elle est là, chaque fois que nous sommes en cohérence avec notre être.
Sophie Phelippeau
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